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La faiblesse des taux d'intérêt a contraint de nombreux investisseurs axés sur le revenu à opérer quelques changements stratégiques fondamentaux. Les titres à revenu fixe restent peu attrayants, et de nombreux fonds communs de placement obligataires et FNB sont en territoire négatif cette année. Les rendements des comptes de trésorerie, même ceux à fort taux d'intérêt, sont inférieurs à la moitié du taux d'inflation. Cela signifie que votre argent perd de son pouvoir d'achat chaque année, et s'il se trouve sur un compte non enregistré, l'impôt sur vos intérêts ne fait qu'enfoncer le clou.
Les actions à dividendes restent donc la principale alternative pour ceux qui recherchent des liquidités. Il en existe un grand nombre, mais faites preuve de discernement dans vos décisions d'achat. Par exemple, un rendement anormalement élevé est généralement le signe d'un problème. Les investisseurs peuvent avoir fait baisser le prix d'une action en raison de préoccupations liées aux bilans financiers faibles et/ou à la crainte d'une réduction du dividende. Si le taux de distribution est supérieur à 7 %, posez-vous des questions. Il y a un problème quelque part.
Le nirvana pour les investisseurs à revenu est une action qui non seulement offre un dividende décent maintenant, mais qui est susceptible de continuer à augmenter son versement dans les années à venir. Où les trouver? Voici trois secteurs à explorer.
En mars 2020, le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) a annoncé l'interdiction des hausses de dividendes par les institutions financières, y compris les banques et les assureurs. L'objectif était d'accroître les liquidités face à l'incertitude économique engendrée par la pandémie, qui commençait à peine à s'installer. Le BSIF a estimé que cette mesure permettrait de soutenir une capacité de prêt supplémentaire de 300 milliards de dollars. L'interdiction devait rester en place au moins 18 mois.
En novembre, le BSIF a annoncé que l'interdiction était levée. Manuvie et Sun Life ont immédiatement annoncé des hausses de dividendes à deux chiffres, et les banques suivront probablement.
Par exemple, la Banque Royale (TSX: RY) verse actuellement un dividende trimestriel de 1,08 $ par action (4,32 $ par an) pour un rendement de 3,35 %. Elle pourrait facilement augmenter son versement de 10 %, ce qui n'est pas hors de propos compte tenu de l'augmentation de ses bénéfices - au dernier trimestre, la banque a déclaré un bénéfice net de 3,9 milliards de dollars, en hausse de 646 millions de dollars (20 %) par rapport à la même période de l'année précédente. Le bénéfice par action s'est élevé à 2,68 $, en hausse de 20 %. Pour l'ensemble de l'exercice financier terminé le 31 octobre, RBC a déclaré un revenu net de 16,1 milliards de dollars (en hausse de 40 % par rapport à l'année dernière) et un BPA de 11,06 $, en hausse de 41 % par rapport à 2021.
Une hausse de 10 % porterait le dividende trimestriel à 1,188 $ (4,752 $ par an). Sur la base du cours au moment de la rédaction, cela porterait le rendement à près de 3,7 %.
Les augmentations régulières des dividendes de nos institutions financières sont presque une certitude pour l'avenir. Quiconque recherche une croissance des dividendes devrait commencer par là.
Il n'est pas surprenant que les deux sociétés qui affichent la plus longue série d'augmentations annuelles consécutives du dividende (48 ans) soient toutes deux des sociétés de services publics - Fortis Inc. (TSX : FTS) et Canadian Utilities (TSX: CU).
Cela s'explique par le fait que bien qu'ennuyeuses (on assiste rarement à de fortes variations du cours de leurs actions), les entreprises du service public restent fiables. La plupart de leurs revenus sont réglementés, ce qui signifie qu'ils sont presque certains de se voir accorder une augmentation chaque année. En outre, elles augmentent constamment leur taux de base au travers d'investissements en capital ou d'acquisitions.
Récemment, Fortis a annoncé une augmentation de 5,9 % de son dividende, à compter du 1er décembre, et a déclaré qu'elle s'attendait à ce que les augmentations annuelles se poursuivent à peu près à ce rythme, au moins jusqu'à la fin de l'année.
Emera Inc. (TSX: EMA), dont le siège social est situé à Halifax, a récemment augmenté son dividende annuel, qui est passé de 2,55 $ à 2,65 $ par action, soit un rendement de 4,5 %. La société a déclaré s'attendre à des augmentations annuelles de l'ordre de 4 à 5 % jusqu'en 2024.
Canadian Utilities n'a pas encore annoncé son nouveau taux pour 2022, mais cela ne saurait tarder. Le rendement de l’action est actuellement de 5,0 %.
L'année dernière a été catastrophique pour les sociétés énergétiques traditionnelles. L'économie mondiale a touché le fond après l'apparition de la pandémie. Les prix du pétrole ont plongé en territoire négatif à un moment donné. Les sociétés perdaient de l'argent sur chaque baril vendu. Il n'est pas surprenant que les dividendes aient été réduits, voire entièrement supprimés. Plusieurs petites entreprises ont été rachetées ou ont fait faillite.
Quelle différence en un an! Les prix du pétrole et du gaz naturel ont rebondi en 2021, tout comme le sort de ceux qui ont conservé des titres énergétiques clés. Par exemple, la société Tourmaline Oil (TSX: TOU) de Calgary, le plus grand producteur de gaz naturel du pays, a récemment annoncé un dividende spécial en espèces de 0,75 $ par action et a augmenté son dividende trimestriel régulier deux fois jusqu'à présent cette année.
Suncor Energy Inc. (TSX: SU) a récemment annoncé qu'elle doublait son dividende, le ramenant ainsi aux niveaux de 2019. Canadian Natural Resources Ltd. (TSX: CNQ) a augmenté son dividende de 10,6 % plus tôt cette année. PrairieSky Royalty Ltd. (TSX: PSK), a mis en œuvre deux augmentations de dividendes cette année, augmentant le versement trimestriel de 50 %, à 0,09 $ par action. Freehold Royalties (TSX : FRU) a augmenté ses versements mensuels quatre fois au cours de la dernière année, de 0,02 $ à 0,06 $ par mois. À ce rythme, l'action rapporte 6,3 %.
De nombreuses entreprises du secteur de l'énergie n'ont pas encore pris de mesures pour rétablir ou augmenter leurs dividendes. Mais si les prix du pétrole et du gaz restent proches des niveaux actuels ou augmentent, les résultats financiers seront beaucoup plus sains, ce qui ouvrira la voie à des augmentations de dividendes.
Ce secteur comporte beaucoup plus de risques que les banques et les services publics. Mais les récompenses potentielles sont importantes.
M. Gordon Pape fait partie des experts en investissement et des commentateurs de finances personnelles les plus connus du Canada. Il est l'éditeur des bulletins d'information The Internet Wealth Builder et The Income Investor qui sont disponibles à travers le site Web Building Wealth.
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