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L’horizon 2023 : La fin de l’austérité

Publié le 12-29-2022

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La SuperTendance 1 de Forstrong: les ruptures budgétaires et inflationnistes

 

Il faut toujours une crise pour secouer la réflexion économique. La Grande Dépression des années 1930 a établi la politique sur une voie complètement différente, marquant le début d’une ère keynésienne au cours de laquelle les gouvernements utilisaient les budgets pour affiner avec précision la croissance et l’inflation. Cette orthodoxie s’est écroulée pendant la période d’inflation galopante des années 1970. De là, des interventionnistes monétaires ont émergé en tant que principaux gestionnaires macroéconomiques. Le culte du banquier central était né. (Le président Greenspan de la Réserve fédérale aurait pu mouiller son doigt et le pointer en l’air pour convaincre le public de la direction de l’économie). Au milieu des années 2000, les banquiers centraux se vantaient d’avoir atteint une « grande modération » : la variabilité économique et inflationniste avait apparemment été maîtrisée.

Mais voilà qu’arrive le présent. Nous nous trouvons maintenant à un autre point d’inflexion où le pendule de l’orthodoxie fiscale et monétaire oscille dans une autre direction. Pourquoi? Ne cherchons pas plus loin comme preuve que les prix mondiaux qui connaissent une hausse à deux chiffres pour la première fois depuis près de quarante ans.

Nombreux sont ceux qui n’avaient pas vu venir cette situation. En effet, le fort consensus dans les années 2010 était que l’inflation et la croissance étaient faibles en permanence pour des raisons structurelles. La croissance médiocre de la population et une faible productivité maintiendraient une croissance terne tandis que la mondialisation et la numérisation continueraient d’atténuer l’inflation.

Les vieilles certitudes s’effondrent

Tout cela s’est révélé faux. La vérité est que le monde développé peut produire l’inflation après tout. Oui, il a fallu la pandémie de COVID-19 pour prendre finalement des mesures extraordinaires. Les gouvernements, sachant que la politique monétaire ne suffirait pas, ont lancé leur plus important programme de dépenses depuis la Seconde Guerre mondiale. La combinaison des confinements et de la largesse fiscale a été hautement inflationniste, amplifiée par les spasmes et la réflexivité des perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale.

Où allons-nous maintenant? La clé est de reconnaître que ces impulsions inflationnistes ont un soutien de plus longue durée : une hausse structurelle des dépenses et des investissements gouvernementaux. Une population vieillissante a besoin de plus de services de soins de santé. L’Occident a besoin de dépenser davantage en défense pour contrecarrer les menaces provenant de la Russie et d’autres acteurs. Le changement climatique et la nécessité d’assurer la sécurité énergétique stimuleront l’investissement de l’État dans des sources renouvelables. De plus, les tensions géopolitiques exacerbées entraînent les décideurs politiques à dépenser davantage sur la politique industrielle. La super tendance principale des années 2020 est un état plus omniprésent.

Les investisseurs ne doivent pas perdre de vue que les péréquations fiscales sont plus percutantes que la variété monétaire. L’argent est acheminé directement vers les ménages ou les entreprises. À l’opposé, les banques centrales ne peuvent injecter dans l’économie plus de pouvoir en matière de dépenses que par une voie indirecte : le coût de l’argent.

Même avec la fin des mesures de stimulation liées à la pandémie, un grand enthousiasme dans le monde pour plus de déficits actifs continue d’exister. Les crises répétées des deux dernières décennies ont ébranlé la confiance du public dans les façons de penser établies. Le public a désormais soif de nouvelles solutions aux problèmes auxquels font face les économies modernes.

Stephanie Kelton, partisane importante de la théorie monétaire moderne, a parfaitement saisi l’humeur actuelle : « L’austérité est un échec de l’imagination. » Que les investisseurs soient d’accord ou non avec cette théorie n’a aucune importance. Même avec les mesures de stimulation massives liées à la COVID-19 derrière nous, la trajectoire politique a déjà été établie en faveur d’un déficit actif continu. Le bar est enfin ouvert.

Implications en matière d’investissement

Les risques et possibilités sont nombreux dans ce nouvel univers de dépenses gouvernementales et d’inflation plus élevées. Toutefois, l’orientation principale pour les investisseurs est de reconnaître que la direction d’investissement dans les années 2020 sera à l’exact opposé des années 2010 de l’après-crise financière mondiale. À cette époque, dans un contexte de faible croissance à grande échelle, les investisseurs se tinrent près du rivage : le dollar américain était robuste de manière chronique, les actifs américains se vendaient de manière croissante à des prix de plus en plus élevés et les actions de sociétés en croissance devançaient leurs contreparties orientées sur la valeur.

Attendez-vous à ce que tout soit inversé. Les classes d’investissement qui ont éprouvé des difficultés en raison d’une faible demande chronique et d’un pouvoir de fixation des prix désastreux au cours de la dernière décennie sont désormais en voie de connaître un surrendement sur plusieurs années : actions des marchés émergents choisis d’exportation de ressources, secteurs mondiaux ayant un pouvoir de fixation des prix (banques, sociétés industrielles, soins de santé) et actions dépréciées internationales qui se négocient à des multiples de bénéfices beaucoup plus faibles et des taux de rendement beaucoup plus élevés. Le véritable échec de l’imagination sera alors de rester ancré à la stagnation séculaire des années 2010 et de supposer que ce contexte durera à jamais. Ce n’est jamais le cas

Tyler Mordy, CFA, est président et chef des placements à Forstrong Global Asset Management Inc., impliqué dans la stratégie descendante, la politique de placement et la sélection de titres. L’équipe de Forstrong Global Investment a contribué à cet article. Cet article a paru pour la première fois dans la publication « Super tendances 2023 : Métamorphose », disponible sur le Blogue « Perspective Mondiale ».Utilisé avec autorisation. Vous pouvez joindre M. Mordy par téléphone à Forstrong Global, au 1-888-419-6715 (numéro sans frais), ou par courriel à tmordy@forstrong.com. Suivez Tyler Mordy sur Twitter à @TylerMordy et @ForstrongGlobal.

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