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À la recherche d'un vaccin contre la COVID-19

Publié le 04-20-2020

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Les plus grandes sociétés pharmaceutiques au monde font la course au remède

 

La course pour développer un vaccin contre le nouveau coronavirus est lancée. Le prix pourrait être d'innombrables vies sauvées et peut-être des milliards de dollars de revenus. Mais cela implique beaucoup de « si ».

Normalement, l'approbation de nouveaux médicaments ou vaccins par le Secrétariat américain aux produits alimentaires et pharmaceutiques (FDA) prend des années. Chaque nouveau produit est soumis à des essais cliniques et à des tests rigoureux avant de recevoir une approbation. Dans des situations graves comme celle-ci, il est fort possible que le FDA accélère le processus pour tout remède ou vaccin prometteur qui lui serait soumis. Mais même cela demanderait un long délai. Pourtant, de nombreuses sociétés s'affrontent dans une course à la première place. Voici quelques-unes d'entre elles.

Moderna Inc. (NSD: MRNA). Cette société de biotechnologie située à Cambridge dans le Massachusetts, semble avoir été la première à soumettre un vaccin à des tests. Elle se spécialise en science de l'ARN (acide ribonucléique) – l'ARN contient l'information génétique de nombreux virus et peut être utilisé pour créer les codes permettant de les neutraliser.

Le 24 février la société a annoncé qu'elle avait sorti le premier lot de mRNA-1273, son vaccin contre le nouveau coronavirus, à usage humain. Des flacons du vaccin ont été envoyés à l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), qui fait partie des Instituts américains de la santé (NIH), pour être utilisés dans une étude de phase 1 prévue aux États-Unis.

Le lot destiné aux tests a été livré 42 jours après l'identification de la séquence, a déclaré Juan Andres, chef des opérations techniques et responsable de la qualité chez Moderna. Les tests devraient commencer en avril, mais le processus pourrait prendre jusqu'à un an. Un des problèmes est que les vaccins d'ARN constituent une nouvelle technologie qui n'a pas encore été approuvée par le FDA.

Inovio Pharmaceuticals Inc. (NSD: INO). Cette société située en Pennsylvanie est méconnue de la plupart des investisseurs, mais se place à la pointe du développement de thérapies pour les cancers et les maladies infectieuses utilisant le séquençage de l'ADN. 

Peu de temps après que l'épidémie du coronavirus ait été portée à la connaissance du public, la société a annoncé qu'elle avait obtenu une subvention de 9 millions de dollars de la Coalition pour les innovations en préparation aux épidémies (CEPI) pour développer un vaccin. L'argent servira à soutenir le développement préclinique et clinique d'Inovio par le biais de la phase 1 des essais sur l'homme de l’INO-4800, le nouveau vaccin contre le coronavirus qui correspond à la souche épidémique.

Inovio a été le premier à présenter son vaccin (INO-4700) contre le CoV-SRMO, un coronavirus apparenté, pour une évaluation chez l'homme. Inovio prépare actuellement le lancement d'une phase 2 d'essai du vaccin INO-4700 au Moyen-Orient, où la plupart des épidémies virales de SRMO se sont produites. (SRMO est l'acronyme de Syndrome respiratoire du Moyen-Orient, connu en anglais sous le nom de MERS)

« Le monde doit agir vite et dans l'unité pour faire face à cette maladie », a déclaré Richard Hatchett, président-directeur général de la CEPI. « Nous souhaitons tirer parti de notre travail avec Inovio sur le coronavirus SRMO et la plateforme de réponse rapide pour accélérer le développement de vaccins ».

Sanofi (NSD: SNY).  Sanofi Pasteur, la division mondiale des vaccins de Sanofi, basée à Paris, s'associe au département américain de la Santé et des Services sociaux (HHS) pour développer un nouveau vaccin contre le coronavirus.

Le 18 février, la société a annoncé qu'elle utiliserait ses travaux antérieurs de développement d'un vaccin contre le SRAS, dans l'effort d’accélérer le développement d'un vaccin contre la COVID-19. Sanofi collaborera avec la Biomedical Advanced Research and Development Authority (BARDA), qui fait partie du Bureau du secrétaire adjoint pour la préparation et la réponse (ASPR), élargissant ainsi le partenariat de longue date de la société avec la BARDA.

« Affronter une menace sanitaire mondiale telle que ce tout nouveau coronavirus va nécessiter un effort collaboratif, c'est pourquoi nous travaillons avec la BARDA pour présenter rapidement un candidat de vaccin potentiel », a déclaré David Loew, responsable mondial des vaccins chez Sanofi. « Bien que partagions notre expertise dans la mesure du possible, nous pensons qu’une collaboration avec la BARDA pourrait donner les résultats les plus significatifs pour protéger le public de cette dernière épidémie », a-t-il déclaré.

Sanofi utilisera sa plateforme d'ADN recombinant pour créer un nouveau candidat de vaccin contre le coronavirus. Cette technologie produit une correspondance génétique exacte avec les protéines trouvées à la surface du virus, a déclaré la société. A partir de là, un antigène peut être développé pour fournir une protection du système immunitaire contre le virus.

Mais même avec une longueur d'avance après ses travaux sur le SRAS, il n'y aura pas de miracle. John Shiver, le chef de l'équipe de recherche et de développement du vaccin de la société, a déclaré que même avec une procédure accélérée, il faudrait probablement trois à quatre ans avant qu'un produit soit disponible au grand public. D'ici là, le virus pourrait avoir fait son temps.

Regeneron Pharmaceuticals (NSD: REGN). Cette société de biotechnologie, basée dans l'État de New York, a annoncé l’expansion d'un accord avec le HHS pour développer de nouveaux traitements afin de combattre le nouveau coronavirus, en travaillant avec la BARDA.

Depuis 2017, la société travaillait avec l'agence fédérale sur la recherche et le développement d'un portefeuille d'anticorps ciblant jusqu'à 10 agents pathogènes qui présentent un risque significatif pour la santé publique. L'accord élargi ciblera le nouveau coronavirus, en utilisant les technologies exclusives de la société. 

L'accent sera mis sur la plateforme VelocImmune de Regeneron, qui utilise une souris unique génétiquement modifiée avec un système immunitaire humanisé qui peut être testé avec tout ou une partie d'un virus d'intérêt. Cela peut accélérer le processus d'identification, la validation préclinique, et le développement de candidats d'anticorps prometteurs.

La société affirme que ses systèmes conviennent particulièrement à un usage dans des situations de pandémie à évolution rapide, comme c'était le cas pour Ebola.

Regeneron a été fondé il y a 30 ans par une équipe de médecins-scientifiques. La société développe des produits pour des patients souffrant de maladies oculaires, de maladies allergiques et inflammatoires, de cancer, de maladies cardiovasculaires et métaboliques, de maladies infectieuses, de douleur et de maladies rares.

Gilead Sciences Inc. (NSD: GILD). Cette grande société biopharmaceutique a annoncé le lancement de deux études cliniques en phase 3 qui détermineront si son médicament antiviral remdésivir peut traiter les patients souffrant de la COVID-19, de manière sûre et efficace.

Le lancement de ces études fait suite à l'analyse rapide et la validation par le FDA de la demande d'approbation d'un nouveau médicament expérimental du remdésivir par Gilead, pour le traitement de cette nouvelle maladie.

Ces nouvelles études élargissent les recherches en cours sur le remdésivir. Elles comprennent deux essais cliniques dans la province chinoise de Hubei (d'où le nouveau coronavirus est originaire) menés par l'hôpital de l'amitié Chine-Japon, ainsi que l'essai clinique récemment lancé aux États-Unis sous la direction du NIAID. Gilead a fait don de médicaments et a fourni un apport scientifique pour ces études, les résultats de celles menées en Chine étant attendus en avril.

Le remdésivir est un médicament antiviral expérimental, conçu pour être utilisé contre les pathogènes viraux émergents, notamment Ebola, Marburg, le SRMO et le SRAS. À ce jour, son utilisation n'a pas encore été autorisée dans le monde entier. Les tests sont effectués sur une base d'usage compassionnelle pour un traitement d'urgence. S'il s'avère efficace, il sera utilisé comme un remède pour les patients, et non comme un vaccin pour la prévention.

La première des deux nouvelles études évaluera la sûreté et l'efficacité d'un schéma posologique de 5 et 10 jours de remdésivir, administré par voie intraveineuse à des patients atteints de cas graves de COVID-19. Elle portera sur environ 400 personnes. La seconde étude examinera l'effet du médicament sur les personnes présentant des symptômes plus modérés de la maladie. Elle permettra de tester environ 600 personnes infectées.

De nombreuses autres entreprises ont mis sur pied des équipes de recherche pour trouver un vaccin, mais Gilead semble être le chef de file en termes de guérison potentielle avec un médicament qui existe déjà. À ce stade, les longs délais d'obtention de l'approbation signifient qu'il n'y aura pas de vaccin immédiat. Mais si les essais cliniques de Gilead sont couronnés de succès, on peut espérer trouver un traitement dans un délai plus court.

GlaxoSmithKline PLC (NYSE: GSK). En février, il a été annoncé que Glaxo apportait sa plateforme d'adjuvants pour les vaccins pandémiques à la Coalition pour la préparation aux épidémies pour la lutte contre la COVID-19. Le rapport indique qu'en utilisant seulement de petites quantités de l'antigène du vaccin, la production de vaccin peut être augmentée, ce qui donne aux chercheurs un avantage crucial dans les situations de pandémie.

L'utilisation du programme de Glaxo aiderait les scientifiques de l'Université du Queensland, qui mènent des expériences précliniques clés pour évaluer l'efficacité du vaccin contre la COVID-19 sur lequel ils travaillent. Comme pour le nouveau médicament rétroviral de Gilead, qui est utilisé dans un essai à Wuhan, les médicaments conçus à l'origine pour lutter contre le SRAS et Ebola (un domaine d'expertise de Glaxo également) pourraient être efficaces pour combattre le coronavirus, même si aucun vaccin ne sera probablement disponible avant la fin de l’année 2020.

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M. Gordon Pape fait partie des experts en investissement et des commentateurs de finances personnelles les plus connus du Canada. Il est l'éditeur des bulletins d'information The Internet Wealth Builder et The Income Investor qui sont disponibles à travers le site Web Building Wealth.

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