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Le secteur des infrastructures et l'un des plus négligés de l'économie moderne dans la plupart des régions développées. En Amérique du Nord, de nombreux projets d'infrastructure de transformation, tels que les systèmes autoroutiers, les réseaux de transport d'électricité, les aéroports et les ports de conteneurs maritimes, ont été construits il y a plus de 50 ans et dans bien des cas, sont aujourd'hui en train de s'effondrer sous nos yeux.
En novembre dernier, le gouvernement américain a attribué 500 milliards de dollars américains aux infrastructures, avec l'adoption de l'IIJA (Infrastructure Investment and Jobs Act), projet de loi sur l'investissement et l'emploi dans l'infrastructure. 55 milliards de dollars sont alloués à l'eau potable propre pour les personnes n'y ayant pas accès, et 65 milliards de dollars sont destinés à l'internet à haut débit pour les personnes les plus démunies. 110 milliards de dollars seront dépensés pour l'amélioration des autoroutes et de ponts en mauvaise condition.
L'investissement le plus important jamais réalisé dans le secteur des transports publics permettra de consacrer 39 milliards de dollars à la réparation et au remplacement de bus, de wagons, de gares et de milliers de kilomètres de voies, de signaux et de systèmes électriques vieillissants. Un total de 89 milliards de dollars sera dépensé au cours des cinq prochaines années en financement garanti pour le transport public.
Les aéroports recevront une injection de 25 milliards de dollars destinés aux réparations et à la maintenance, tandis que 17 milliards de dollars seront consacrés aux infrastructures portuaires et aux voies fluviales. Près de 66 milliards de dollars seront destinés aux chemins de fer, dans le but d'éliminer les retards de maintenance, de moderniser le corridor du Nord-Est, et d'offrir un service ferroviaire de classe mondiales aux zones situées en dehors des régions du Nord-Est et du centre du littéral de l'Atlantique. Enfin, 7,5 milliards de dollars seront dépensés en vue d'établir un réseau de bornes de recharge pour véhicules électriques.
Le projet de loi sur les infrastructures se termine par l'attribution de 65 milliards de dollars à des investissements dans la transmission d'énergie propre et les réseaux électriques, de 50 milliards de dollars pour rendre les réseaux plus résistants aux effets du changement climatique et des cyberattaques, et de 21 milliards de dollars pour aider à nettoyer les sites Superfund et les friches industrielles, y compris la remise en état des mines abandonnées et le recouvrement des puits de pétrole et de gaz.
L'implémentation de cette liste énorme prendra bien évidemment du temps. Et avec la croissance du prix des matières premières et de la main d’œuvre, le « rapport qualité-prix » espéré par les promoteurs du projet de loi pourrait s'avérer moins important que prévu. Néanmoins, ce projet de loi représente la tentative la plus grande et la plus concrète jamais vu depuis quelques années, de remédier à un grand nombre de lacunes de longue date de l'infrastructure américaine. Et cela s'avérera être une excellente opportunité pour les sociétés capables de tirer avantage de ses provisions.
Les sociétés de chemins de fer, de matériel de construction, les fournisseurs de matières premières et transformées, d'équipement électrique, les services publics et les fabricants de batteries devraient tous avoir une part du butin.
L'un de mes favoris est le fabricant de produits en bois Stella Jones (TSX: SJ), un fournisseur de poteaux électriques et de traverses de chemin de fer ainsi que de bois d'œuvre résidentiel. Stella Jones a enregistré un chiffre d'affaires et un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIDA) record pour la période de 12 mois se terminant le 31 décembre. Les ventes ont augmenté de 8 %, pour atteindre 2,75 milliards de dollars, et le BAIIDA a atteint 400 millions de dollars, soit une marge de 14,5 %. Le bénéfice net a augmenté de 8 %, pour atteindre 227 millions de dollars (soit une hausse de 11,8 % à 3,49 dollars par action suite au rachat de 2,7 millions d'actions).
La société prévoit des augmentations à un chiffre dans le milieu de la fourchette pour les trois prochaines années par rapport aux niveaux de 2019 d'avant Covid, avec les poteaux électriques en tête, propulsés par des dépenses en capital de 90 à 100 millions de dollars, tandis que les traverses de chemin de fer contribueraient à une faible croissance à un chiffre. La société prévoit également que le prix du bois d'œuvre résidentiel se normalisera jusqu'en 2022-24, ce qui entraînera des revenus plus faibles en 2022 que l'année dernière, mais tout de même de 30 à 35 % supérieurs à la période pré-Covid.
Une autre entreprise qui devrait profiter de la vague des infrastructures est Watts Water Technologies (NYSE: WTS), un fournisseur de systèmes d'eau et de produits spécialisés qui conservent et préservent le flux de fluide et d'énergie. Ses divisions offrent le plus haut niveau de performance en matière de protection des systèmes d'eau conformément aux codes et certifications, répondent aux besoins d'efficacité énergétique en offrant la conversion la plus efficace des sources d'énergie en chaleur et en eau chaude, et fournissent des systèmes de drainage et de prétraitement qui contribuent aux projets de conservation de l'eau.
Watts a annoncé des résultats record pour le quatrième trimestre et l'ensemble de l'année au 31 décembre, avec un chiffre d'affaires en hausse de 20 %, à 1,81 milliard de dollars, pour l'année, et un bénéfice net en hausse de 45 %, à 165,7 millions de dollars (bénéfice par action ajusté en hausse de 42 %, à 5,52 dollars). La société prévoit une croissance organique du chiffre d'affaires de 3 à 8 % pour 2022, avec des marges d'exploitation de 14,3 à 14,7 % et un flux de trésorerie disponible équivalent à 90 % du bénéfice net.
Comme toujours, consultez votre conseiller financier avant d'investir pour vous assurer que ces actions correspondent à vos objectifs d'investissement et à votre niveau de tolérance au risque.
Gavin Graham est chef de la stratégie de SmartBe Investments, une société basée à Calgary. L'analyste financier chevronné est gestionnaire de fonds et spécialiste de l'investissement international, avec plus de 35 ans d'expérience dans la gestion des investissements mondiaux.
Remarques et avis de non-responsabilité
Contenu © 2022 par Gavin Graham. Cet article est une version éditée d'un article plus long publié à l'origine dans le numéro du 31 mars de la lettre d'information The Income Investor. Utilisé avec autorisation.
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Les opinions exprimées dans ce post sont celles de l'auteur. Les investissements en actions sont soumis à des risques, y compris des risques de perte. Aucune garantie de rendement n'est faite ou implicite. Ce qui précède existe uniquement à des fins d’information générale. Ces informations ne visent pas à fournir des conseils personnalisés spécifiques, y compris, mais sans s’y limiter, des conseils en placement, financiers, juridiques, comptables ou fiscaux.
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